Cortège féministe à l’occasion du Carnaval de quartier des 3 Maisons

Nancy (54) |

Aujourd’hui, la parole autour des agressions sexuelles se libère et on ne peut que s’en réjouir.

Pourtant, les violences sexistes restent quotidiennes.

Ceux qui agissent sont nos pères, nos oncles, les amis de la famille, nos frères, nos profs, nos collègues, nos patrons, nos maris, nos conjoint.e.s, nos amant.e.s, nos ami.e.s, nos camarades de lutte, nos proches, des clients, des inconnus, des dragueurs, mais aussi l’État et l’institution policière.

On oublie trop souvent que ces violences ne sont pas seulement le fait d’individus. C’est aussi le produit d’un système, d’une idéologie et des lois qui les structurent. La société capitaliste et patriarcale voudrait nous enfermer dans une dépendance permanente à un mec, au regard des autres et de la société, à une norme, à des stéréotypes…

Nous voulons :
que nos paroles comptent,
aimer comme et qui on veut,
pouvoir avorter ou non,
pouvoir aller partout, librement, avec ou sans voile, sans que notre libre-arbitre soit systématiquement remis en question,
être boulangère et pas « la femme du boulanger »,
nous habiller librement,
se perdre dans nos pensées sans se faire « importuner »,
ne pas être mégenré.e ou assigné.e à un genre,
porter une jupe très longue ou très courte,
gérer nous-même la longueur de nos poils,
ne pas être pénalisé.e quand on est travailleuse du sexe,
ne pas être instrumentalisé.e pour alimenter les campagnes sécuritaires et les débats racistes,
ne plus subir des agressions sexuelles n’importe où,
ne pas avoir à nous justifier de vouloir des enfants ou pas.

Ce carnaval est l’occasion pour nous de danser, crier, chanter et surtout faire quelque chose ensemble, un moment où l’on s’affirme, où l’on se sent fort.e.s et fièr.e.s quelles que soient nos différences de vies ou de vécus. Nous sommes solidaires et en colère !

Nous prenons la rue et la parole pour affirmer : la liberté de décider de nos vies partout et toujours !

Rdv le dimanche 18 mars à 15h, Pont rue Charles Dusaulx à Nancy.
Viens déguisé.e, masqué.e en blanc !

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