Ce rassemblement a été organisé par l’antenne locale du Comité International pour la défense des femmes afghanes (CIDFA : https://defendafghanwomen.org/) suite à la demande du Mouvement spontané des femmes afghanes. Le rassemblement était coorganisé par les associations et organisations suivantes : l’Association France Palestine Solidarité-Lorraine Sud, Amnesty International-Nancy, l’Association de Solidarité avec le Peuple Sahraoui-Lorraine, la Ligue des Droits de l’Homme-Nancy, le Mouvement pour une Alternative Non Violente, le Syndicat des Avocats de France-54, Solidaires-54, le Parti Ouvrier Indépendant Démocratique.
Ce rassemblement a rassemblé en permanence 40 à 50 personnes, et 130 signatures ont été obtenues, ainsi que du soutien financier pour le Comité International pour la défense des femmes afghanes.
L’antenne locale du CIDFA a rappelé la constitution du CIDFA et les revendications centrales de ce rassemblement :
- La voix des femmes afghanes opprimées doit être entendue et les gouvernements qui déclarent respecter les droits des femmes doivent cesser de passer des accords avec le régime misogyne des talibans.
- Il faut que les gouvernements des grandes puissances, dont le gouvernement français, accordent l’asile immédiat et inconditionnel aux militantes afghanes menacées et persécutées.
Le CIDFA appelé à la signature de la pétition reprenant ces deux demandes au gouvernement français afin de soutenir notre demande d’audience auprès de la préfète de Meurthe et Moselle.
Puis un premier témoignage a été lu : « Ma vie sous les talibans » . Ce message décrit son arrestation en octobre 2022, mentionne les traitements inhumains dont elle a été victime, les menaces de la tuer, puis sa libération mais étroitement surveillée pendant trois mois l’isolant de toutes les personnes transformant de fait sa maison en une prison. Puis, après avoir changé d’adresse, elle mentionne qu’elle a repris le combat avec le Mouvement spontané des femmes afghanes et exhorte à faire pression sur « vos gouvernements pour sauver nos vies et pour que l’on nous accorde l’asile dans des pays sûrs. » : ces demandes seront transmises à Mme la Préfète de Meurthe-et-Moselle lors d’une audience qui lui sera demandée.
La représentante du Syndicat des Avocats de France de Nancy a rappelé la situation intolérable qui est faite aux femmes et aux enfants à partir de 12 ans en particulier par la suppression du droit à l’instruction qui se traduit par des suicides d’adolescents. Le SAF a développé sur les obstacles que met le gouvernement français a donné des visas aux femmes afghanes qui sont menacées et a insisté sur le fait que les visas doivent être accordés et a donc rappelé nos demandes au gouvernement français qui lui seront transmises par une délégation dont la demande d’audience lui sera fait par une lettre.
La représentante de la Ligue des Droits de l’Homme est revenue sur l’attitude inadmissible du gouvernement français qui, bien que se disant représentant le Pays des droits humains, ne fait rien pour protéger les femmes afghanes menacées qui demandent secours. Elle a rappelé la démarche en direction du gouvernement français.
Une réfugiée afghane a dit à l’assemblée combien elle appréciait cette mobilisation pour soutenir la résistance des femmes afghanes et leur combat. Elle a remercié l’assemblée présente et a insisté sur la poursuite de telles actions de solidarité.
Le CIDFA a lu le dernier communiqué du Mouvement spontanée des femmes afghanes concernant l’emprisonnement de deux militantes afghanes au mois de septembre 2023 : il s’agit de Julia Parsi et de Neda Parwani pour lesquelles il s’agit d’obtenir la libération.
Le représentant de l’ASPS a rappelé l’attachement de son organisation à son opposition à toutes les formes de discrimination et donc en particulier celle qui frappe les femmes afghanes. Il a rappelé la nécessité que le gouvernement français accueille les réfugiées au plus vite.
Le témoignage d’une autre réfugiée afghane présente au rassemblement de Metz a été lu. Il décrit la situation dramatique faite aux femmes, 19,51 millions d’individus sur une population 38 millions, et aux enfants privés d’instruction. Témoignage émouvant qui se conclut par le fait que les gouvernements des grandes puissances doivent accueillir les femmes afghanes en danger : « une question de solidarité après toutes ces années d’épreuves pour que les femmes afghanes aient le droit d’apprendre, de vivre, de rêver. »
Le représentant du POID-54 a réaffirmé son combat internationaliste pour l’égalité des droits des femmes et des hommes et donc son total soutien à cette mobilisation initiée par le Mouvement spontané des femmes afghanes et relayé par le CIDFA. Le POID-54 a rappelé les accords de Doha qui ont initié le soutien des USA au régime misogyne des talibans. Il a conclu sur la nécessité que les gouvernements des grands puissances accueillent sans délai et sans conditions toutes les femmes afghanes menacées et en danger et donc de la nécessaire unité du mouvement ouvrier et démocratique de se mobiliser pour sauver les femmes afghanes en danger.
Amnesty International-Nancy, dans un message émouvant, a rappelé la même exigence. L’AFPS et Le MAN ont aussi rappelé leur soutien à cette campagne. Le SNCS(FSU) présent a déclaré soutenir cette démarche.
Le CIDFA a conclu le rassemblement :
- en rappelant que cette initiative se poursuivra,
- en demandant de signer la pétition pour la demande d’audience à la préfète de Meurthe et Moselle,
- en souhaitant tisser un réseau de mobilisation pour sauver les femmes afghanes.
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