Au moins deux personnes ont été blessées du côté des manifestant·es. La charge a été violente et très rapide, avec coups de ceinturon et coups de poing, une personne de la manifestation avec l’oreille en sang. Puis les auteurs de l’attaque se sont dispersés juste avant l’arrivée de la police. La manifestation n’a pas pu reprendre après cela.
Ils étaient a priori là pour "venger" deux des leurs qui s’étaient fait chasser du cortège quelques jours plus tôt, l’extrême droite n’ayant pas sa place dans nos mobilisations. Rien n’indique qu’ils recommenceront une action de ce genre, ce groupe étant davantage connu pour ses "fights" dans les bois que pour son activisme politique. Cependant, un groupe moins nombreux a été repéré et identifié à proximité du concert antifasciste samedi 25 mars, laissant des croix celtiques fraichement taguées à proximité en guise de signature.
Il est important d’avoir conscience que ce genre d’événement peut se produire ici à Nancy comme cela arrive ailleurs en France (Paris, Lyon, Bordeaux...). L’idée n’est pas de propager un sentiment de peur mais bien de rappeler que l’extrême droite est l’ennemie des mouvements sociaux et que, dans une période aussi intense que celle que nous traversons actuellement, il n’est pas surprenant de voir ce genre de groupuscule sortir du bois.
Il a par ailleurs été constaté qu’au moins un des leurs dialogue régulièrement avec la police et les renseignements territoriaux (RT) qui, rappelons-le, ne sont pas nos amis puisque ceux-ci se faufilent dans nos manifs pour repérer et faciliter les interpellations. Quant aux auteurs de l’attaque de vendredi soir, deux d’entre eux ont été interpellés puis relâchés, avec pour seule obligation de devoir suivre un stage de citoyenneté. Face à cela, il est plus que jamais nécessaire de ne compter que sur nos propres forces, de construire et renforcer le camp antifasciste aussi bien localement que nationalement.
BAF Nancy
- Quelques images du groupe qui a attaqué la manifestation
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