Le capitalisme est à bout de souffle. Les catastrophes s’enchaînent – pandémie, sécheresses et inondations, guerre – entraînant une explosion des inégalités. Partout, les milliardaires continuent de s’enrichir pendant que les peuples voient leur situation se dégrader et l’horizon se boucher. Partout, la situation devient dramatique.

Les extrêmes droites se positionnent comme solution de secours, promettant une politique autoritaire et identitaire qui se révèle être systématiquement au service des plus riches. Au Brésil, en Hongrie ou en Pologne, l’extrême droite gouverne et impose avec violence la domination des classes riches contre les droits fondamentaux des populations, des femmes, des LGBTQIA+, des étranger·es ou des indigènes. En Italie, la militante post-fasciste Giorgia Meloni, à la tête des "Frères d’Italie", est sur le point d’arriver au pouvoir, avec un programme également réactionnaire. En Suède le bloc de droite a fait alliance pour les élections législatives avec le parti nationaliste et anti-immigration dirigé par Jimmie Åkesson, cette coalition aurait une courte majorité à l’assemblée mais l’extrême droite arrive second en termes de suffrages et se retrouve dans une position inédite.

En France, depuis les élections législatives de juin, 79 député·es du Rassemblement National ont commencé à œuvrer aux côtés de la majorité LREM en votant plusieurs de ses mesures (lois sur le pouvoir d’achat, intéressement, retraites, réouvertures des centrales à charbon...) et contre la motion de censure adressée au gouvernement. Le RN s’installe ainsi dans le paysage institutionnel, la majorité libérale s’en accommode et tout ce beau monde converge pour gérer main dans la main les affaires de la bourgeoisie.

Nous ne nous y résoudrons pas. Depuis février dernier à Nancy, plusieurs dizaines de personnes désireuses de lutter contre la montée de l’extrême droite s’organisent au sein des Assemblées antifascistes. Ces Assemblées sont ouvertes à toutes et tous, mandaté·es ou non par un collectif, un syndicat ou une association, ancien·nes ou novices dans le milieu militant. Si nous voulons que l’avenir ressemble à autre chose que celui que l’extrême droite nous prépare, c’est maintenant qu’il faut faire reculer le racisme et les idées discriminatoires et fascisantes qui polluent quotidiennement nos vies.