Quand en décembre 78, Usinor, principal groupe sidérurgique français annonce le licenciement de 20 000 sidérurgistes en Lorraine, c’est toute la région qui est balayée d’effroi.
Déjà fortement touchée par les fermetures successives des mines de charbon, l’économie lorraine est à la peine. Des bassins ouvriers, autrefois prospères comme celui emblématique de Longwy n’ont comme seule perspective que le chômage de masse. Il faut dire que l’activité est de moins en moins rentable pour les capitalistes français et notamment pour la famille Wendel, qui dirige la plupart des usines du cru.
Les Wendel manquent d’ailleurs de peu la faillite mais sont sauvés par l’État, incarné par Raymond Barre qui décide d’investir dans Usinor pour éviter la catastrophe. Il n’empêche, en 5 ans, c’est près de 62 000 emplois qui disparaissent, principalement dans les régions de Lorraine et du Nord. Face à cela, la riposte s’organise.
Lutte et conflictualité de classe inédite, des syndicats locaux radicalisés
Fortement syndicalisé, à la CGT mais aussi à la CFDT [La CFDT était à l’époque et pour peu de temps sur une ligne « autogestionnaire », difficile à croire de nos jours.], le prolétariat local a quelques spécificités et notamment une composition forte de travailleurs immigrés, maghrébins mais aussi italiens[150 000 italiens s’installent en France après 1945 dont de nombreux communistes.]. Il est aussi jeune et possède de nombreux cadres syndicaux issus des luttes ouvrières de 68.
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