Ondes électromagnétiques nocives ? Mais non ! cela n’existe pas !



Les téléphones portables et toutes les technologies sans fil (wi-fi, téléphones fixes sans fil, objets connectés) émettent des ondes électromagnétiques à basse fréquence nocives pour les organismes vivants, y compris pour l’Homme, notamment pour son cerveau.

La particularité de ces ondes qui concourt à leur nocivité est qu’elles sont pulsées, c’est-à-dire qu’elles émettent par microsaccades et de façon discontinue. Des études scientifiques précisent leurs effets, qui agissent à des niveaux très variés. On observe ainsi une altération de la barrière hématoencéphalique, c’est-à-dire de la protection qui existe entre la circulation sanguine et le cerveau. La conséquence en est que des substances toxiques telles que des métaux lourds et divers composés chimiques qui n’ont rien à y faire (pesticides, composés benzéniques, etc.) pénètrent dans les tissus nerveux. Toujours au niveau du cerveau, la sécrétion de mélatonine (une hormone qui joue un rôle dans l’alternance veille sommeil) et d’acétylcholine (un neurotransmetteur important) est sérieusement perturbée. Les troubles de la sécrétion de la mélatonine entraînent des problèmes d’endormissement ou des insomnies, donc bien souvent des somnolences dans la journée et/ou une fatigue chronique. Ces perturbations peuvent aussi induire des troubles de la concentration et de la mémoire, voire des troubles de l’humeur et des états dépressifs, notamment chez les personnes électrosensibles.

Enfin et de façon plus générale, il est apparu que les ondes pulsées peuvent modifier la structure de l’ADN et présenter de ce fait des effets mutagènes. Dans certains cas, des pathologies lourdes telles que des cancers – des tumeurs cérébrales, qui touchent surtout les personnes qui passent des heures et des heures à téléphoner avec un portable ou un appareil sans fil.

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À cet égard, les enfants sont plus exposés au risque de tumeurs cérébrales car leur tête plus petite et leur paroi crânienne plus mince les protègent moins des ondes que les adultes.

D’après le Dr Annie Sasco, médecin épidémiologiste du cancer, ancienne directrice d’unité de recherche au CIRC-OMS (Centre international de recherche sur le cancer, Organisation mondiale de la santé) : en près de 30 ans, le nombre de glioblastomes, un des cancers les plus agressifs du cerveau, a été multiplié par quatre. Voir ici.

Les résultats de ces travaux scientifiques commencent à être pris en compte et à influer sur des décisions de justice. Dans le jugement n° 17438 du 18 octobre 2012, la Cour suprême de cassation italienne a confirmé la décision de la cour d’appel de Brescia, en référence aux poursuites entamées par M. Marcolini, souffrant d’une tumeur au cerveau contractée à la suite de l’utilisation intense de téléphone portable et sans fil au travail – 30 heures par semaine pendant 12 ans. Ce jugement reconnaît le lien de cause à effet entre l’exposition de M. Marcolini à des ondes électromagnétiques dangereuses et son cancer.

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Malheureusement, cette prise de conscience peine à se traduire sur le plan réglementaire.
Si le Conseil de l’Europe, par une résolution du 27 mai 2011 confirme la toxicité des technologies sans fil et du téléphone portable, et demande aux États européens d’appliquer un seuil maximal d’exposition à 0,6_W/m et le plus rapidement possible à 0,2_W/m, pourquoi ceci n’est-il pas appliqué en France_ ? Dans ce pays pourtant, l’article_5 de la charte de l’Environnement stipule que : « Lorsque la réalisation d’un dommage, bien qu’incertaine en l’état des connaissances scientifiques, pourrait affecter de manière grave et irréversible l’environnement, les autorités publiques veillent, par application du principe de précaution et dans leurs domaines d’attributions, à la mise en œuvre des procédures d’évaluation des risques et à l’adoption de mesures provisoires et proportionnées afin de parer à la réalisation du dommage. » Il va sans dire que l’évaluation des risques n’a été faite que très partiellement dans notre beau pays et que le principe de précaution est peu appliqué dans la start-up nation. Entrerait-il en conflit avec de juteux intérêts privés ?

Cependant, depuis 2017, dans un louable effort de préservation de notre santé, les autorités ouvrent le parapluie. « Le gouvernement rappelle par ailleurs aux utilisateurs les 6 bons comportements à adopter lors de l’utilisation d’un téléphone mobile en vue de réduire son exposition aux radiofréquences :
1° utiliser un kit main libre ;
2° privilégier les messages texte pour communiquer ;
3. privilégier les zones de bonne réception ;
4° éviter de maintenir votre téléphone à l’oreille dans les transports ;
5° choisir un téléphone mobile ayant un débit d’absorption faible ;
6° éviter les conversations trop longues. »

Voir ici.

Mais ces vœux pieux rejettent principalement la responsabilité sur le comportement individuel de l’utilisateur et ne visent en rien à contraindre les opérateurs de téléphonie mobile et autres poseurs d’antennes et de bornes wi-fi à des comportements plus respectueux de la santé publique.

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Dans ce contexte, que faire pour limiter son exposition aux ondes électromagnétiques nocives en plus de ce que préconise notre gouvernement ? Partant du principe que toutes les technologies sans fil sont nocives, il faut éviter le Bluetooth et le wi-fi, ne pas utiliser un téléphone fixe sans fil, téléphoner avec des oreillettes filaires, car les oreillettes sans fil sont des mini-antennes-relais placées tout près du cerveau et sont donc dangereuses. Et pour les réfractaires aux ondes, laisser le plus souvent possible son téléphone portable éteint ou en mode avion.

Il est possible que les ondes pulsées à basse fréquence causent le même scandale que l’amiante dans quelques dizaines d’années et peut-être que les enfants ou les petits-enfants de personnes qui luttent actuellement contre l’installation d’antennes-relais près de chez eux les verront un jour démontées.

En attendant, on ne peut que saluer le travail de l’association Robin des Toits, qui lutte contre les antennes-relais, les compteurs Linky et toutes les saloperies que l’on veut nous imposer, et œuvre pour diffuser une information critique sur cette technologie délétère, information qui a fourni la matière à cet article.

Pour en savoir plus, voir la trousse et le pack Robin.

In furore et Labo & Cie

Article paru dans RésisteR ! #66, le 28 janvier 2020.


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