Le recteur méprise les AESH : on ne lâchera rien !

Nancy (54) |

Le 19 octobre dernier, plusieurs milliers d’AESH étaient mobilisé·e·s et en grève partout en France pour dénoncer les mauvaises conditions de travail, la logique de mutualisation généralisée par les PIAL (pôles inclusifs d’accompagnement localisés) [1] et, plus globalement, le mépris du ministère et le maintien dans la précarité.

À Nancy, plus d’une cinquantaine de personnes, AESH et enseignant·e·s, se sont rassemblées devant le rectorat. Alors que la demande d’audience avait été déposée plus d’une semaine auparavant par l’intersyndicale, le recteur nous a informé la veille au soir qu’il ne souhaitait pas nous recevoir. C’est une nouvelle marque de mépris pour les AESH en lutte ! Les collègues présent·e·s ont décidé d’afficher sur la porte du rectorat leurs réactions face à ce manque de respect.

Nous ne lâcherons rien face à cette politique qui ne fait que détériorer toujours plus les conditions de travail des AESH et les conditions d’accompagnement des élèves en situation de handicap. Pour gagner il faut instaurer un rapport de force puissant. SUD éducation Lorraine appelle les AESH à constituer des collectifs locaux auto-organisés, pour s’opposer aux conséquences des PIAL et imposer des avancées locales aux académies.

JPEG - 4.2 Mo

Article paru dans SUD éducation Lorraine Info n°46, janvier 2022


Notes

[1Vendue comme un moyen de répondre au mieux aux besoins d’accompagnement des élèves en situation de handicap, la mise en place des PIAL (Pôle inclusif d’accompagnement localisé) n’a eu d’autre effet que de sérieusement dégrader des conditions de travail déjà difficiles, et ce, tout en dégradant les conditions d’accompagnement des élèves. Les AESH ont vu le nombre d’élèves à accompagner augmenter, leurs lieux de travail se démultiplier, leurs temps de trajets s’accroître. Les élèves subissent les conséquences de l’atteinte portée aux conditions de travail de leurs accompagnant·e·s mutualisé·e·s à outrance. Certain·e·s élèves perdent des heures d’accompagnement, d’autres attendent un accompagnement faute de personnels.