Mesures d’urgence sociale : déjà un an de perdu par le gouvernement

Nancy (54) |

Il y a un an le gouvernement prenait la décision d’un confinement de la population pour faire face à l’explosion de la pandémie de COVID-19. Bien sûr, la gestion d’une telle situation est forcément très compliquée. Mais ça l’a été d’autant plus que le pouvoir politique et économique défend ses intérêts, et ceux des capitalistes !

Nous n’oublions pas que bien avant le début de la crise pandémique, les personnels hospitaliers mais aussi du social et médico-social, s’étaient mobilisés pour alerter à propos de la forte dégradation de notre système de santé et de leurs conditions de travail. Or cette dégradation, au travers notamment des fermetures de lits, voire d’hôpitaux ou d’établissements médico-sociaux, continue aujourd’hui (comme au CHRU de Nancy où 150 postes sont menacés malgré les discours et les promesses officielles). Et un an après, le développement des lits notamment de réanimation se fait toujours attendre, ainsi que les créations de postes.

Nous n’oublions pas non plus que nous avons manqué de masques et de matériel adaptés, notamment à cause d’une gestion court termiste des stocks. Ce genre de “rentabilité” a tué et tue encore pendant que des milliers de travailleuses et de travailleurs, les premières de corvées, ont continué à faire fonctionner la société, souvent sans protections adéquates (comme dans l’Éducation, où la pénurie continue et où Blanquer pousse le mépris jusqu’à faire payer 1€ aux personnels les tests salivaires).

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Cette crise doit servir à notre société pour tirer le bilan des erreurs passées. Face à la pandémie, face aux crises sociales et écologiques, contre la précarité, le chômage de masse et les licenciements, il y a urgence à prendre des décisions qui changent réellement les choses. Pourtant Macron et Castex continuent à protéger le monde d’avant tout en réduisant nos droits et nos libertés à travers des projets de loi et des textes liberticides.

Aujourd’hui, nous affirmons que seules des mesures fortes peuvent vraiment faire la différence. Nous savons que le changement de cap ne viendra que des mobilisations concrètes que nous pourrons mener. Après le 8 mars et la grève féministe, les occupations actuelles de lieux culturels montrent l’exemple. Les personnels des hôpitaux et du secteur social continuent de se mobiliser. Des luttes pour l’emploi et contre les licenciements s’organisent de façon unitaire, comme à Roissy le jeudi 18 mars. Dans l’Éducation, ce sont les personnels précaires, AED, AESH, qui nous montrent la voie de la lutte, ainsi que les jeunes, mobilisés contre la précarité étudiante.

Rien n’est inéluctable, rien n’est écrit par avance. C’est nous qui faisons fonctionner la société, rien ne peut se faire sans nous. Il est temps de reprendre confiance en notre capacité collective à changer les choses, à imposer un autre avenir ! Les syndicats de l’Union Solidaires s’y emploient tous les jours.

Article paru dans SUD éducation Lorraine Info n°43, avril 2021