Le 16 mai, en grève pour défendre l’accès libre à l’enseignement supérieur

Nancy (54) |

Jeudi 3 mai, sur le CLSH-Nancy, des étudiant·e·s mobilisé·e·s pacifiquement contre la loi ORE ont subi une charge policière soudaine et violente : étudiant·e·s plaqué·e·s au sol ou encore tiré·e·s par les cheveux. Les forces de l’ordre ne pouvant pénétrer sur un site universitaire qu’à la demande du président de l’université, en lien avec le préfet, c’est avec son assentiment que cette charge a eu lieu. Six étudiant·e·s et un doctorant ont été placé·e·s en garde à vue, les six premier·e·s étant poursuivis, soit pour violence, soit pour dégradation.

Lors du « déblocage » du CLSH-Nancy, des locaux associatifs ont été vidés, sans motif. Ils sont toujours fermés. En « salle des profs », les panneaux syndicaux ont également été vidés de leurs affiches. Désormais, le CLSH est filtré par des vigiles, une fouille des sacs est organisée. A Metz, ce sont deux UFR qui sont filtrées : ALL et SHS. Là aussi les conditions de travail et d’études sont fortement dégradées par le fait d’un président qui prend des mesures disproportionnées.

Ces situations sont inacceptables

Nous dénonçons tout à la fois l’intervention de la police, qui n’a rien à faire sur un site universitaire, les mesures de filtrage mises en place et l’acharnement de l’équipe présidentielle contre les étudiant·e·s. La situation de blocage de nombreuses universités dans le pays est le fruit de la loi ORE, qui instaure la sélection à l’entrée en licence et que la jeunesse, comme les personnels, combat avec raison. A l’université de Lorraine, ce blocage a été renforcé par le refus du président de généraliser le « Oui à toutes et tous sans mise en attente », mis en place par plusieurs UFR.

Nous demandons :

  • Le retrait des poursuites judiciaires contre les étudiant·e·s et l’absence de toute procédure disciplinaire contre elles et eux.
  • Le retour au fonctionnement normal du CLSH-Nancy et des UFR ALL et SHS de Metz (y compris la réouverture du local des associations)
  • L’abrogation de la loi ORE
  • Des moyens pour l’ESR en général, pour l’UL en particulier, ce qui implique le dégel des postes

Contre les mesures policières prises par le président, pour défendre nos conditions de travail et refuser la sélection en licence, EN GRÈVE MERCREDI 16 MAI

Assemblées générales

  • Nancy : 12h – CLSH
  • Metz : 12h – SHS, Amphi Arendt

Rassemblement

  • 14h – Présidence, Cours Léopold, Nancy

Le collectif des personnels de l’université de Lorraine contre la sélection, soutenu par : CGT FERC SUP et SNTRS-CGT (section Lorraine), SNESUP-FSU, SNASUB-FSU, SNPREES-FO, SUD-ÉDUCATION LORRAINE.

Liens vers les préavis de grève

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