"En lutte pour nos libertés"

Nancy (54) |

À Nancy, samedi 21 novembre après-midi, nous étions environ 500 manifestant·es déterminé·es à donner de la voix pour dénoncer la gestion calamiteuse de la crise sanitaire et la loi de sécurité globale.

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La manifestation nancéienne avait été appelée par l’Union citoyenne de Lorraine, une association liée aux Gilets Jaunes, et elle a été relayée par quelques syndicats (Union Locale CGT, Solidaires). Dans le contexte du passage en force de la loi de sécurité globale à l’Assemblée nationale, avec des appels à manifester partout en France pour tenter de contrer cette offensive liberticide, l’appel à rencontré un écho plutôt large. Et c’est tant mieux !

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La manifestation a été joyeuse et mouvementée, avec des slogans pour les libertés, pour l’hôpital public, dénonçant l’incurie de la politique gouvernementale au service des plus riches... mais aussi comme souvent dans les manifestations des revendications parfois divergentes, voire des délires conspirationnistes. Les Gilets Jaunes, les étudiant·es et les jeunes, les syndicalistes présent·es, tout le monde était cependant bien content de rompre enfin le silence imposé par le second confinement et l’asservissement au travail.

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L’après-midi a seulement été ternie par la présence massive et provocante des forces de l’ordre (Gendarmes mobiles, CRS) alors que tout le monde est remonté contre une loi qui vise à leur donner, plus encore qu’avant, un blanc-seing pour faire n’importe quoi. Quand l’infâme Darmanin fait voter un texte qui va rendre impossible le travail d’information des journalistes et de tout·e un·e chacun·e sur les violences policières, ses sbires se croient déjà tout permis et passent à l’action [1].

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On doit finalement déplorer plusieurs blessés dont un blessé grave (qui a nécessité l’intervention des pompiers) et plusieurs arrestations et gardes à vue. L’Etat policier est déjà là, Macron et sa clique veulent le renforcer, mais si nous renforçons les réseaux de solidarité, les cadres d’échanges et de débats, si nous travaillons à ouvrir des perspectives alternatives à leur société fermée, inégalitaire et autoritaire, alors c’est certain : ils n’auront pas le dernier mot !


Notes

[1Une journaliste de Lorraine Actu, un média pourtant pas vraiment rebelle, s’est ainsi retrouvée la cible des forces de l’ordre qui l’ont violemment empêchée « de filmer la fin de la manifestation en lui donnant plusieurs coups de boucliers » cf. leur article.