Communiqué mobilisation étudiante Nancy

Nancy (54) |

Action Université de Lorraine Plan étudiant

1er février 2018

Pour information, la salle A028 du campus Lettres et Sciences Humaines de Nancy est en état d’occupation par un Comité étudiant suite à l’assemblée générale qui s’est tenue aujourd’hui.
Vous êtes largement invité.e.s à venir vous joindre à nous et nous soutenir.
Nous, étudiant.e.s, nous nous sommes approprié.e.s la salle A028 afin de concrétiser la lutte dans laquelle nous sommes engagé.e.s.

Suite à l’annonce du « Plan étudiant » du gouvernement Macron et à la logique de rentabilité appliquée à et par l’Université de Lorraine, nous constatons la mise en péril, voire la destruction de l’université en tant que service public et lieu d’émancipation.

À l’échelle nationale et locale, ce plan est un rouleau compresseur néo-libéral nous poussant toutes et tous à l’élitisme ou à la mort sociale. Ce « projet » n’est pas pour nous l’objectif, ni passé, ni futur de l’enseignement supérieur :

  • Sélection à l’entrée de l’Université via la nouvelle plate-forme « Parcours Sup’ »
  • Suppression de la compensation
  • Suppression des rattrapages
  • Réduction des heures de Travaux Dirigés
  • Gel de postes d’enseignant.e.s chercheur.euse.s face à une augmentation du nombre d’étudiant.e.s
  • Fin du régime social étudiant au profit de mutuelles privées
  • Augmentation des frais d’inscription
  • Etc.

La logique de ce plan n’est pas réservée à l’université, nous la refusons et la combattons par diverses actions menées tant par les étudiant.e.s, lycéen.ne.s, enseignant.e.s, que par le personnel administratif : Assemblée Générale, blocage de Conseil d’Administration, occupation de salle afin d’informer, interventions dans les salles de cours, etc.

Cette occupation de salle concrétise plusieurs attentes :

  • celle de rendre visible notre mobilisation à travers la mise en place d’un point d’information et de lutte permanent
  • celle de faire de l’Université un véritable lieu de vie et non un lieu de consommation de cours et de biens ; celle de briser l’isolement croissant des étudiant.e.s
  • celle de mettre en pratique notre vision de la culture et de l’Université comme facteur d’émancipation et lieu d’élaboration d’un savoir critique.

Pour une Université publique, gratuite, et accessible à toutes et tous ; pour un enseignement diversifié, de qualité et insoumis aux lois du marché ; pour des relations entre étudiant.e.s débarrassées de tout rapport de domination.

MOBILISONS-NOUS, LUTTONS, OCCUPONS !