GCO : pour le respect de ses engagements par l’Etat

Strasbourg (67) |

Faisant fi de trois avis défavorables du Conseil national de protection de la nature, l’État a décidé d’autoriser le projet autoroutier de contournement de Strasbourg. L’auteur de l’appel ci-dessous demande au gouvernement de tenir ses engagements environnementaux.

Chers défenseurs de l’Environnement,

Le 24 janvier 2018, pour la troisième fois*, le Conseil National de Protection de la Nature (CNPN) a rendu un avis défavorable sur le projet d’infrastructure autoroutière de contournement ouest de Strasbourg (COS, ou GCO).

(* en juillet 2017 avis défavorable sur le dossier de VInci/ARCOS ; en juillet 2017 avis défavorable sur le dossier de la SANEF (partie Nord du tracé) ; 15 décembre 2017 avis défavorable sur le dossier de Vinci )

Pourtant, le 23 janvier, sans véritablement tenir compte de cet avis, l’État a annoncé qu’il prolongeait la Déclaration d’Utilité Publique (DUP) et qu’il donnerait l’Autorisation Unique Environnementale au projet autoroutier de Contournement Ouest de Strasbourg (COS), alors même que ce dossier n’a pas été présenté localement et que l’enquête publique n’a pas eu lieu.

Ce projet est soutenu par les lobbies économiques de Strasbourg à l’aide d’affirmations mensongères.

Il a été vendu comme allant désengorger l’autoroute traversant Strasbourg alors qu’il n’en est rien. Selon les termes mêmes de l’Enquête Publique (2007), « Le désengorgement de l’A35 n’est ni l’enjeu, ni l’objectif du GCO ». Pourtant, cet argument est réaffirmé quotidiennement par les représentants de l’Etat et les promoteurs du projet…

L’autre argument brandi par les promoteurs du projet est la diminution de la pollution pour les populations riveraines de l’autoroute A35. Or, les études d’ATMO Grand-Est ainsi que les observations des médecins du collectif Strasbourg Respire, montrent que le GCO ne changera rien à la pollution de fond et donc aux problèmes de qualité de l’air et de santé publique.

Mais alors, quel est l’enjeu du GCO ?

Le réel enjeu de ce projet est la création d’un axe autoroutier continu drainant les poids lourds entre le Nord et le Sud de l’Europe (en l’état, sans écotaxe) sur l’ensemble de la Région (soit 191 km) à travers la création d’un segment « fluide ».

Quelles conséquences pour l’Alsace ?

  • 350 hectares de terres agricoles engloutis, 11 000 ha de terrains agricoles soumis à aménagements fonciers (remembrements), disparition d’espèces protégées comme le Grand Hamster d’Alsace, souvent cité, mais aussi le Courlis cendré en danger, le Bruant jaune, le Busard et le Criquet des roseaux, le Castor d’Europe, etc.
  • Importantes destructions de zones humides, dégradation du patrimoine local, car si l’autoroute était construite, elle passerait à moins de 300 mètres des jardins remarquables du château de Kolbsheim.
  • Aucune réponse à nos besoins de mobilité au quotidien !

Face à ces fausses réponses,

des solutions alternatives désencombreraient l’autoroute actuelle (cf ci-dessous),
il faut les mettre en place sans attendre !

  • ECOTAXE
  • ferroutage des marchandises
  • fluvial écologique
  • RER régional
  • gares réhabilitées
  • transports collectifs performants
  • parkings-relais
  • pistes cyclables sécurisées
  • etc ...

L’État renie ses engagements environnementaux et fait fi des instances et des procédures.

Comment accepter cela dans un état démocratique ?

Pour rappeler à l’État ses obligations et ses engagements.

MERCI DE SIGNER

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Premiers signataires à découvrir sur le site du collectif GCO NON MERCI ici