Nous servirons un repas vegan à prix libre suivi d’une projection de 2 courts documentaires et d’une table ronde, puis d’un échange avec le public.

Ouverture des portes à 18h30.

Des tables de presse et du merch seront disponibles en soutien à Solidarity Collectives.

L’événement se déroulera le jeudi 19 octobre du côté quartier Gare : au Centre Démocratique Kurde, 07B, rue de la Broque, à Strasbourg.

En espérant vous y voir nombreux.ses !

Cette soirée se veut le premier volet d’une série d’événements d’information et de soutien aux luttes internationalistes. Nous, militant.e.s anarcho-syndicalistes et communistes libertaires, avons fait le constat d’une incapacité, impuissance à se saisir de manière pertinente de ces questions dans nos milieux. En plus d’un contexte peu favorable aux solidarités internationalistes (renfermement identitaire en France et à l’échelle de l’Union européenne), l’accès à des informations qui nous permettraient de construire un raisonnement pertinent et de nous donner de bonnes bases d’actions est entravé par des situations de conflit armé où s’entremêlent intérêts capitalistes, bourgeois et impérialistes.

C’est pourquoi la venue, exceptionnelle en temps de guerre, d’une camarade de la plateforme antiautoritaire « Solidarity Collectives », nous à semblé une bonne occasion pour entamer un travail de réflexion collective sur le soutien internationaliste, notamment aux luttes contre l’impérialisme russe. L’invasion de l’Ukraine par l’armée russe n’est que la phase la plus récente et la plus aiguë d’une guerre qui dure depuis 2014. Le besoin de soutien matériel sur place est toujours aussi prégnant. De plus une certaine lassitude des opinions occidentales se traduit par une érosion du soutien populaire et une étatisation de l’aide militaire et humanitaire.

Nous lions la situation en Ukraine au contexte plus large de la recrudescence de l’impérialisme russe, qui est une manifestation forte d’une tendance globale à la militarisation des sociétés et à une fascisation des États. L’impérialisme russe prend des formes militaires, comme économiques et idéologiques, et se projette autant au sein de la Fédération de Russie à l’encontre des populations non-Russes qu’à l’étranger. L’invasion de la Géorgie en 2008, la tentative de vassalisation de l’Ukraine depuis 2014, l’intervention militaire en soutien au régime d’Assad en Syrie à compter de 2015, les interventions des milices Wagner en Afrique : autant de projections militaires qui sont allées de pair avec une mainmise sur les ressources économiques des pays concernés et une mise au pas des populations.

Nous ne sommes pas des expert.e.s ni en géopolitique ni en droit international, nous ne souhaitons pas débattre de manière abstraite des responsabilités de tel ou tel camp dans des conflits qui impactent directement les peuples dans leur chair et leurs conditions matérielles d’existence. Contre l’internationalisme par le haut des institutions et du jeu des alliances entre États, nous voulons réactiver un internationalisme par le bas, par la base des travailleur.euses, en faisant se rencontrer des militant.e.s, des activistes présent.e.s sur le terrain.