Le programme des candidat·e·s dits « de droite » pour l’Éducation nationale



Le programme d’Emmanuel Macron :

  • suppression du CAPES ;
  • fin du recrutement à vie des enseignant·e·s.

Les conséquences possibles sont :

  • recrutement local ;
  • autonomie des écoles et des établissements.

Recruté·e·s comme contractuel·le·s directement par les chefs d’établissement ou les directeurs, les personnels seraient soumis à toutes les pressions locales, politiques et économiques.

La fusion avec le ministère de la Jeunesse et des Sports a déjà été faite, LREM envisage, maintenant, de fusionner l’Éducation nationale avec le ministère de l’Enseignement supérieur et celui de la Culture, où la territorialisation, le désengagement de l’État et, finalement, la privatisation ont également été engagées. Bruno Lemaire, actuellement à l’économie et aux finances, est le nom en vue pour ce super ministère !

https://en-marche.fr/emmanuel-macron/le-programme/education

Le programme de Valérie Pécresse :

  • large autonomie aux établissements pour les programmes ;
  • le choix des professeur·e·s par les établissements, enseignant·e·s dont le recrutement serait local, largement contractualisé, avec des payes variables (système anglais et suédois ) ;
  • établissements autonomes : sous contrat avec l’État, comme les établissements privés actuels ;
  • « contrat de confiance avec les parents » c’est à dire un libre recrutement des élèves (ou pas) ;
  • capes régionalisé ;
  • enseignant·e·s contractuel·le·s avec une paye dans la continuité de l’emploi précédent (donc une individualisation de la paye des enseignant·e·s) ;
  • pas de revalorisation mais des augmentations pour les enseignant·e·s acceptant des missions supplémentaires ;
  • le chef d’établissement aura le contrôle sur le recrutement et la paye des enseignant·e·s ;
  • examen d’entrée en 6ème pour vérifier les fondamentaux et par la suite, deux types de collège, en fonction de la validation ou pas du test d’entrée en 6ème.

L’Angleterre et la Suède, qui ont mis en pratique ces idées, ont fait l’objet d’études (par Florence Lefresne et Robert Rakovecic, par l’OCDE).

L’OCDE a constaté dans ces deux pays le faible niveau des élèves et surtout une baisse régulière et profonde des performances en langue nationale comme en maths aux évaluations Pisa. Elle a demandé en 2015 un abandon de la gestion municipale des enseignant·e·s pour passer à une échelle au dessus et le retour à une formation nationale des enseignant·e·s.

https://republicains.fr/nos-propositions/education/

Le programme d’Eric Zemmour :

  • la suppression du collège unique ;
  • classes de niveau ;
  • fin de la liberté pédagogique ;
  • non-inclusion des élèves handicapé·es ;
  • la méritocratie mise en valeur.

À n’en pas douter, qu’il s’agisse d’un·e enfant de cadre avec une jeune fille au pair à la maison pour aider dans les devoirs, ou d’un·e enfant de travailleur·euse industriel dans une cité HLM, les chances de performer aux tests de méritocratie et d’entrée au collège ne seront pas les mêmes !

https://www.zemmour2022.fr/instruction

Le programme de Marine Le Pen :

Le rassemblement national n’a pas édité de livret thématique sur l’Éducation parmi les 13 livrets spécifiques de son programme.
Cependant, il veut « bannir le terme d’éducation prioritaire » et « toute forme de discrimination positive ».
Il souhaite « augmenter chaque journée d’école d’une heure à une heure et demie ». Mais il faudrait alors « moins de leçons à la maison ». L’élue en appelle à « réduire » le temps ludique passé en classe (fêter les anniversaires).
« Il y aura des choses qui coûteront moins cher. Il va falloir couper et dégraisser des milliers de postes dans le ministère... »

https://rassemblementnational.fr/publications-thematiques/

Voilà, vous savez !

Article paru dans SUD Éducation Lorraine Info n°47, avril 2022.