Une centaine de personnes ont participé à ce tout premier rassemblement organisé suite aux annonces du gouvernement, appelé la veille à l’initiative de l’Unef rejointe par quelques autres syndicats.
Pendant une heure plusieurs personnes ont pris la parole, quelques syndicalistes étudiant∙es et des personnels, mais surtout des gens parmi les premier∙es concerné∙es : des étudiant∙es étranger∙es hors UE. Des témoignages sur les difficultés déjà importantes vécues par elles et eux, comme cette promotion en fac de sciences où 3 des 4 étudiant∙es étranger∙es ont passé leurs deux premiers mois à Nancy en étant SDF, sans solution de logement proposée par le Crous.
Beaucoup ont dénoncé les effets programmés de cette explosion des frais d’inscription. Cela ne peut que bloquer l’accès aux études supérieures en France à de nombreux∙ses étudiant∙es africain∙es, asiatiques ou sud-américain∙es, quand on sait que la plupart d’entre elles et eux sont obligé∙es de travailler pour se payer loyer et séjour en France. Avec des frais d’inscription s’élevant à plusieurs milliers d’euros par an (jusqu’à 3700€), ce qui est difficile deviendra totalement impossible.
On sait aussi que les étudiant∙es étranger∙es hors UE ne sont que la première étape pour le gouvernement. Derrière, c’est à l’ensemble des étudiant∙es qu’il veut s’attaquer, en libéralisant les frais d’inscription pour tout∙es et en liquidant ainsi pour de bon l’accès (plus ou moins) démocratique à l’université. Après Parcoursup et la loi ORE, la machine à sélectionner les étudiant∙es poursuit son chemin...
Mais les étudiant∙es n’ont pas dit leur dernier mot. Une assemblée générale est appelée mercredi 5 décembre à midi à la fac de lettres à Nancy pour construire une mobilisation puissante contre cette politique de nantis au service des nantis.
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