Halte aux massacres et à la colonisation du Rojava par l’État turc !

Nancy (54) |

Le Comité de Solidarité Nancy-Kurdistan appelle à des rassemblements tous les vendredis à 18h30 à Nancy (place Maginot) jusqu’au retrait des forces d’occupation turques et de leurs milices.

Après les massacres et l’occupation du canton d’Afrin en 2018, l’état turc s’attaque désormais aux cantons du Rojava afin de le "nettoyer" de sa population essentiellement kurde. La Turquie vise un double objectif : d’une part pérenniser la colonisation turque en Syrie, et d’autre part démanteler l’unité territoriale kurde ainsi que le projet démocratique, féministe et écologique développé dans cette région.

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En effet, le Rojava, territoire à majorité kurde au nord-est de la Syrie subit actuellement une invasion et un déluge de feu (tuant sans distinction civils ou combattants) par l’état Turc et ses milices djihadistes, entrainant des centaines de milliers de déplacés (200 000 selon les ONG), des centaines de morts et de blessés. Le gouvernement d’Erdogan n’hésite pas, dans son propre pays, à enfermer les opposant.es politiques, ainsi que les journalistes et intellectue.lles, à contraindre à l’exil les femmes et hommes qui les soutiennent et les défendent, jusqu’à massacrer les citoyen.nes osant simplement exprimer leur opposition.

Alors, que peut-on attendre du tyran Erdogan et des grandes puissances en ces temps de guerre ? Pour les puissances étrangères présentes sur le terrain de guerre, le sort des peuples de Syrie, potentiels réfugiés frappant à leur porte, passe bien après leurs intérêts géostratégiques et capitalistes. En effet, sans l’approbation des USA, une telle invasion n’aurait pu avoir lieu. La décision de Trump, de retrait des forces militaires US présentes dans la région, constitue le feu vert attendu par Erdogan pour déferler sur la région tant convoitée par Ankara. Quant aux autres puissances de la coalition internationale (Allemagne, France, Angleterre...) alliées aux Forces Démocratiques Syrienne (YPG, YPJ...), dans la lutte contre Daesh, ils gesticulent et désapprouvent sans action concrète pour leur venir en aide, et l’annonce d’un " cesser le feu" (de 120 heures) ne sert qu’à demander aux forces kurdes de capituler sans conditions et de se retirer de cette zone, dont le contrôle sera laissé à l’armée turque.

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De nombreuses voix s’élèvent à travers le monde contre cette injustice criante (par exemple, la campagne de soutien #RiseUp4Rojava). Les unités de défense du peuple, (YPG, YPJ, FDS) sans oublier les brigades internationales, ont pour objectif, la construction d’un projet de société confédéraliste démocratique développé par A.Ocalan, prônant une société libre, sociale, écologique, garante de la diversité ethnique et confessionnelle, répondant ainsi à la complexité sociologique de la région. Ce projet constitue un rempart à l’expansion de l’islamisme djihadiste de Daesh et d’Erdogan. Cette perspective de société, d’autant qu’elle est initiée par des kurdes, est insupportable aux yeux de l’Etat nationaliste turc.

Nous savons dorénavant, que ce compromis cynique entre Trump et Erdogan, en plus de générer une catastrophe humanitaire, a pour conséquence la fuite de milliers de combattants de l’état islamique retenus prisonniers jusqu’à lors par les FDS, constituant ainsi un risque de résurgence d’un État Islamique, toujours plus menaçant pour le monde entier.

La seule garantie aujourd’hui d’empêcher que cela n’advienne est la mobilisation et la solidarité internationale des peuples, afin de faire pression sur la Turquie pour que cesse son agression. Mobilisons-nous, à Nancy et ailleurs, pour empêcher ce génocide ethnique. Pour cela :

  • Boycottons l’économie Turque (biens en provenance de Turquie, code barre commençant par 8 68... ou 8 69....) et son tourisme.
  • Exigeons un embargo immédiat sur la vente d’arme à la Turquie et l’interdiction du survol de l’espace aérien du nord-est de la Syrie.
  • Reconnaissance officielle du Rojava.
  • Résolution politique de la question kurde.
  • Libération d’Ocalan et des prisonniers politiques.
  • Retrait du PKK de la liste des organisations terroristes.
  • Rassemblement tous les vendredis à 18 h30 place Maginot jusque au retrait des forces d’occupations turques et de leurs milices.

Comité de Solidarité Nancy-Kurdistan

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