Petit retour de la soirée burienne du 14 juillet

Bure (55) |

L’air était doux en ce soir de 14 juillet, et les habitant.e.s de la maison de résistance, accompagnées de leurs voisin.e.s venues de tous les villages alentours, ainsi que les cyclistes de passage de l’écotopia biketour festoyaient gaiement, fêtant les récents revers de Cigéo et la joie d’être ensemble.

C’est l’indisposition causée par le passage de 3856ème patrouille de police de la journée, rappel de l’intimidation constante que constitue l’état de militarisation du territoire, qui pousse alors les convives à installer leur table sur la chaussée flambante neuve en face de la maison de résistance, pour y banqueter dans l’allégresse et proposer aux prochaines patrouilles un itinéraire alternatif.

Après manger, une partie de foot improvisée fut interrompue par deux gendarmes, demandant instamment de bouger la table, qui « gênerait les déplacements sur la voie publique. » Après leur avoir opposé un refus cordial mais ferme, assurant que nous écarterions la table pour laisser passer les tracteurs et moissonneuses (promesse tenue avec assiduité et célérité tout au cours de la soirée) , la fête se poursuivit tranquillement avec une partie de bowling-pétanque, alors que la patrouille suivante contournait la maison, provoquant quelques rires.

La coupure Dubois

C’est quelque peu après la tombée de la nuit que nous reçûmes la visite du bien connu commandant de gendarmerie Bruno Dubois (dont on peut admirer les exploits ici, ici, et là), accompagné d’une patrouille, de trois fourgons de gendarmerie mobile, ainsi que d’une unité du PSIG, pour demander militairement le dégagement de la voie publique, où trônait toujours le meuble coupable. Ce n’est qu’après une heure de pourparlers, infructueux mais rendus tendus par l’éclairage et les caméras de l’équipe bleue, que nous décidons de les ignorer pour se remettre à danser et à chanter, toujours autour de et sur la table.
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