Contre la loi Travail et son monde : Mobilisation générale et autogérée !



Nous avons connu, depuis le 9 mars dernier, une mobilisation exceptionnelle — par sa durée comme par la diversité de ses approches — contre la loi « Travail ». Celle-ci a été définitivement adoptée fin juillet, par l’application de l’article 49-3 de la constitution qui dispense de vote devant l’Assemblée Nationale.

L’enjeu, aujourd’hui, pour tou-te-s ceux et celles qui pâtiront de cette dégradation historique de leurs droits (travailleur-euses, précaires, chômeur-euses, jeunes, retraité-es, etc.) est d’empêcher la publication des décrets d’application de cette loi, d’obtenir son abrogation, d’œuvrer à la construction d’un droit du travail réellement protecteur des salarié·e·s, d’arracher de nouveaux droits sur les conditions et le temps de travail.

La mobilisation du 15 septembre a montré que nous sommes encore nombreux à rester déterminés. Rappelons que le Contrat d’Insertion Professionnelle (CDD visant à faire travailler les jeunes pour des salaires en-dessous du SMIC), adopté le 20 décembre 1993 et dont les décrets d’application ont été publiés le 23 février 1994 a été suspendu un mois plus tard puis abrogé en août de la même année grâce à la forte opposition populaire à cette régression sociale. Souvenons-nous aussi du CPE (Contrat Première Embauche) qui a été
retiré en 2006 !

Alors que les tentatives de mettre fin à la mobilisation en annonçant la fin du mouvement fusent dans les médias, et pendant que les centrales syndicales annoncent un changement de mode d’action en choisissant la voie juridique, les initiatives populaires reprennent leur droit au delà de tout appel national. Jeudi 22 septembre, la lutte contre la loi travail et son monde continue et les lycéens organisent des blocages de leurs établissements. La CNT Interco 54 affirme son soutien à cette initiative et à toutes les initiatives autogérées et appelons l’ensemble des travailleur-euses, chômeur-euses, retraité-es et la jeunesse, à soutenir cette journée de blocage et organiser la continuité du mouvement par la mobilisation de toutes et de tous, dans les quartiers comme dans les entreprises.

Seule la lutte paye !